les production écrites ( la superstition, Achoura....) 3

 


les productions de la boite à merveilles 3




La superstition

 

Les superstitions se définissent comme des croyances irrationnelles en des phénomènes occultes voire mystérieux. Elles sont liées à des événements religieux et fortuits .Elles sont fondées sur la crainte ou l’ignorance. On croit à divers présages, portant bonheur ou malheur. Alors pour ne plus craindre ce qui peut arriver de déplaisant, chacun se rappelle ce que ses ancêtres lui ont transmis.

Certes, elles trouvent leur origine dans la nature humaine, confrontée à la frustration et au désespoir .Elles sont étroitement liées au rang et au niveau socio-économique de l’individu. A vrai dire, ce ne sont que des chimères et des illusions voire des mirages et ne reposent sur aucun fondement scientifique.

A travers son roman autobiographique à caractère ethnographique. Ahmed Sefrioui nous brosse des scènes relatives aux superstitions qui sévissaient à l’époque coloniale des années 1920 pendant laquelle la plupart des marocains végétaient dans la misère. Evidemment, les démunis privés du stricte minimum de moyens matériels, recourent aux charlatans afin de soulager leurs maux physiques et moraux. L’exemple de Lalla Zoubida, la mère du narrateur Sidi Mohammed, et de son amie Lalla Aicha est très significatif .La visite du sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb ne les a pas comblées de bénédiction de « baraka » mais elle s’est transformée en cauchemar ; puisque Sidi Mohammed a été la victime de l’attaque d’un « matou». En voilà une critique acerbe glissée par l’auteur afin de dénoncer le maraboutisme ; puisqu’on ne peut espérer la bénédiction et la protection d’un mort.

Bien que les eaux aient coulé sous les ponts, notre société marocaine croit toujours aux miracles des marabouts notamment les classes populaires où les mentalités sont restées stagnées .En effet le manque d’aisance pousse les gens à se soulager à l’aide de remèdes bon marché et de recettes miraculeuses moins coûteuses parce que leur budget ne leur permet pas de consulter des spécialistes, ceci est pour eux un luxe.

La consultation de Sidi El Arafi en est aussi un exemple de taille. Les recettes magiques recherchées auprès d’un marabout, d’un fqih ou d’une voyante constituent tout simplement la quête du bonheur perdu, le recouvrement de la bonne santé mais à des honoraires dérisoires ou en monnaie de singe.

Les mêmes croyances et les mêmes pratiques continuent à sévir au sein de notre société peut-être à un degré moins important qu’autrefois. Mais ils se perpétuent par le biais da la mémoire collective, à cause du dénuement matériel et de la misère intellectuelle en particulier.

Certainement, le progrès d’une nation passe par l’instruction .Or, le taux d’analphabètes est toujours élevé, les conditions de vie de la plupart des foyers marocains laissent à désirer. Certains pour ne pas dire la plupart végètent en dessous du seuil de la misère. Bref, lutter contre ce fléau nécessite l’amélioration du niveau socio-économique des citoyens. Ainsi leur permettra-on d’accéder à une vie décente voire meilleure et de jouir d’une mentalité évoluée et d’un esprit critique, faisant table rase de toute croyance infondée scientifiquement.

 

Achoura au Maroc

 

Achoura sera célébrée ce jeudi au Maroc. Dérivé de « achara » signifiant dix, cette fête musulmane correspond au dixième jour de Muharram, premier mois de l’année musulmane. L’Islam recommande fortement de jeûner ce jour de même que la veille (15 décembre) pour se distinguer du Judaïsme. Des traditions populaires et des pratiques culturelles se sont greffées au fil du temps à l'aspect religieux. Au Maroc, c’est une occasion toute particulière pour les parents de faire plaisir à leurs enfants.

 

On se croirait presque à Noël ! Sauf qu’à la place du mythique Père Noel nous avons plutôt un certain Baba Aïchour, vieillard sage et de grande vertu qui lui, jusqu’à la fin du 19ème siècle, d’après une vieille légende frappait aux portes des maisons la veille de la fête. Et ce, pour recueillir des dons et présents afin de les redistribuer ensuite aux enfants nécessiteux.

Ce papa noël made in Morocco est de moins en moins populaire. Néanmoins comme chaque année, Achoura continuer d’enchanter les enfants qui reçoivent pour l’occasion des jouets (poupées, pistolets, peluches) et des cadeaux de tous genres. A Rabat aux alentours du Complexe Al Manal, les vendeurs ambulants ont vite fait d’occuper les lieux depuis quelques semaines et d’écouler leurs produits comme partout ailleurs dans le Royaume.

Il faut rappeler qu’au Maroc, cette fête est associée à l’enfance et au partage. Ce jour-là, autorisation est accordée aux bambins d’asperger d’eau leurs amis et même les adultes. Au programme aussi, distribution de fruits secs (amandes, noix, dattes, raisins, figues et cacahuètes), repas en famille et lancement de pétards. 

Achourra rime également avec la Zakat destinée à assister les plus démunis. Un grand nombre de marocains profitent de l’occasion pour s'acquitter de l’aumône. Le principe est de donner aux pauvres un dixième de l'argent économisé pendant une année.

Toute l’équipe de Yabiladi vous présente ses meilleurs vœux ! Bonne fête aux petits comme aux grands!






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