Les souvenirs d’Enfances
L’enfance est une étape importante
dans la vie de chaque être humain. C’est pendant cette période que se forme et
se forge la personnalité de l’enfant. Pour certains, l’enfance est une période
pleine de bonheur ; pour d’autres, elle est malheureuse. L’enfance malheureuse
s’explique par la maltraitance des parents ou sur les bancs de l’école à cause
d’un maître trop sévère. Parfois, l’enfant ressent une certaine injustice parce
qu’il se sent incompris voire ignoré par son milieu familial. Alors, il cherche
refuge dans la solitude et le repli sur soi. Il est frustré puisque ses désirs
sont quasi insatisfaits. Ces épouvantables et affreux souvenirs influent
négativement sur sa vie affective et psychologique.
L’enfance est une période heureuse parce que l’enfant se sent adoré, comblé de
tendresse et fait l’objet d’un grand intérêt dans le milieu familial ou
scolaire où il grandit. Presque tous ses besoins sont satisfaits.
Mon enfance
était triste. J’ai vécu
dans un milieu familial autoritaire. J’ai subi des châtiments corporels parce
que mes parents étaient analphabètes. Chaque fois que je commettais une bêtise,
je recevais une punition cruelle. A sept ans, j'avais déjà conscience de
l'hostilité du monde et de ma fragilité. Je connaissais l’inquiétude, je
connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette d’olivier. Mon
petit corps tremblait comme un oisillon mouillé dans ses habits trop minces. Je
redoutais le jour consacré aux récitations. Je devais, selon la coutume,
réciter les tables de multiplication que j'avais apprises depuis mon entrée à
l'école.
Je n’étais pas un bon élève, je m’absentais beaucoup de l’école. Effectivement,
Je faisais bien de temps à autre l’école buissonnière .Je détestais mes
parents, mes maîtres. Bref, je haïssais les adultes. J’étais devenu presque un
délinquant.
De toute façon, cela reste une expérience dont je dois tirer des enseignements
pour mes enfants à l’avenir.
souvenir d’enfance 1
C’était quand
j’avais neuf ans, mon père et moi avions appris que ma mère avait un cancer à
l’estomac. Au début, je n’avais pas compris, et puis ma mère m’a expliqué
qu’elle devait aller à la clinique, pour se faire retirer un microbe. _
J’allais la voir tous les jours à la clinique, je faisais mes devoirs là-bas,
je lui racontais ma journée, puis je rentrais avec mon père. Un jour, elle
s’est fait opérer, cela a été dur pour elle. Ma mère était très fatiguée mais
notre présence l’aidait à surmonter sa douleur. Elle resta assez longtemps
puis, un jour, on rentra à la maison. _ J’étais heureuse ! _ Mais, environ un
mois plus tard, les médecins ont découvert que son cancer était revenu. Ma mère
dut retourner à la clinique. Elle s’est refait opérer. Cela n’a pas marché, les
médecins n’ont pas réussi à tout retirer. _ Un jour, je suis arrivée à la
clinique pour la voir, et j’ai été très étonnée de voir tout le monde qui se
mouvait devant sa chambre. Il y avait des gens que j’avais dû voir une fois
dans ma vie, ma famille, et des amis. Je suis allée voir ma mère dans la
chambre, elle était très mal en point, elle n’arrivait plus à parler, ni à
bouger, car elle était trop faible, c’était horrible, les larmes me montaient
aux yeux et commencèrent à couler. Ma grand-mère me dit de sortir, et me fit
comprendre qu’il ne fallait pas pleurer devant elle. _ C’est là que j’ai vu mon
père contre le mur, qui pleurait. C’était la première fois que je le voyais en
train de verser des larmes. Mon père m’a dit que, ce soir-là, j’irais dormir
chez mon oncle, car lui restait à la clinique.
Le lendemain matin, ma
tante me réveilla. Elle avait les larmes aux yeux, elle me dit que mon père
voulait me parler, il était au téléphone. _ Je répondis, il avait une voix
douce et sanglotante, mon cœur battait très fort, quand il prononça la phrase
qui me fit éclater en sanglots : « Dorothée, j’ai une bonne et une mauvaise
nouvelle. La bonne, c’est que ta mère ne souffre plus ; et la mauvaise, c’est
qu’on ne la reverra plus, car elle est avec les anges. » _ J’ai eu du mal à m’y
faire, mais je n’ai pas eu le choix, comme beaucoup d’autres.
souvenir d’enfance 2
Consigne : Tu as accompagné, ton
père au souk pour acheter le mouton de L’Aïd. Décris ce que tu as vu
Samedi dernier, j’ai accompagné mon père
au souk pour acheter le mouton de L’Aïd. En entrant dans le marché, j’ai vu une
grande foule de paysans, venus de Ain Béni MATHAR et de DAHRA dans de vieux
camions surchargés de moutons.
C’étaient des gens de grande taille,
vêtus de belle djellabas de laine blanche, la tête coiffée de turbans jaunes.
Ils tenaient à la main une canne pour conduire le troupeau et pour lutter
contre les voleurs. Chacun tenait une ficelle attachée à un ou plusieurs
moutons. On entendait une grande clameur de voix hautes et aiguës d’hommes et
de moutons mélangées. Une mauvaise odeur d’écurie se dégageait du lieu. On
sentait le mélange de la sueur, du foin et de la crotte des bêtes.Mon père
allait, venait, regardait attentivement toutes les bêtes. Il tâtait un gros mouton
qui attira son attention par ses cornes monumentales et sa couleur brune. Il
marchandait le prix avec le vendeur pendant une heure, avant de décider enfin
de prendre la bête. Malgré la fatigue et la mauvaise odeur, j’étais fou de joie
à l’occasion de la fête.
souvenir d’enfance 3
C’était lundi, le jour où le professeur de
français allait rendre les compositions et les classements de fin d’année.
Devant le portail du collège, j’attendais avec impatience que le gardien ouvrit
les portes et que nous nous engouffrions dans la cour de la récréation. A
quelque mètre devant moi, j’aperçus Anssari, celui à qui le professeur de
français ne cessait de distribuer des bons points pour le récompenser de son
excellent travail.
Sept minutes après, le professeur apparut sur le seuil de la classe et appela
au rang par deux. Nous nous mimes en file indienne et nous pénétrions dans la
salle de cours. »Allez ! nous ordonna le professeur, asseyez- vous! Je
vais commencer par vous rendre les compositions et les classements, puis nous
terminons le jeu commencé la dernière séance. »
Tandis qu’une angoisse régnait sur les rangs. Le professeur s’assit derrière
une pile de copies qu’il avait posée sur son bureau. Une émotion forte me
poigna. Je pensais au moment ou le professeur allait dire : un tel, premier, un
tel deuxième. Chacun savait que c’était Hicham qui aurait la première note.
Quelques élèves marquaient des signes d’impatience.
Le professeur se leva s’avança au milieu de la rangée centrale, puis lança le
verdict tant attendu : » premier, Mimouni. » il y eut une grande
stupéfaction dans la classe : il ne savait même pas combien font un plus un: il
ne savait pas lire, pas écrire.
Le visage d’Ansari était devenu sombre .Lorsque le professeur annonça que Fajri
était deuxième, c’est moi qui vacilla. J’étais sûr d’avoir la deuxième note.
Mais c’était un fainéant qui me volait ma joie .Mais quand le professeur jeta
sur nous le regard malicieux, nous comprimes qu’il était en train d’annoncer le
classement à l’envers, pour se moquer des cancres. Toute la classe rit de bon
cœur.
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