la présentation de la ficelle

 

La présentation de la nouvelle  la ficelle




La biographie de Guy de Maupassant

Écrivain nouvelliste français, issu de la petite noblesse de Province, Guy de Maupassant est né en 1850 au château de Miromesnil près de Dieppe (né à Fécamp d’après d’autres sources). Après la séparation de ses parents en 1860, il passe son enfance en Normandie (est une entité historique, géographique et culturelle, située au nord-ouest de la France) avec sa mère, période pendant laquelle il apprend à connaître ce pays que l'on retrouve dans beaucoup de ses nouvelles.

Il suit une scolarité en école publique. En 1868, il commence des études de droit à la faculté de Rouen pendant deux ans.

En 1870, il commence un service militaire qui durera jusqu'à fin 1871.

Après la guerre, Guy de Maupassant travaille comme fonctionnaire à Paris et goûte aux plaisirs de la capitale. Il fait son apprentissage d'écrivain auprès de Gustave Flaubert qui le prend sous sa protection. Guy de Maupassant commence par écrire des poèmes, puis se tourne vers la nouvelle en 1875. Il collabore avec les écrivains naturalistes aux "soirées de Médan" (1880) en publiant « Boule de Suif ». Sa vie est guidée par son seul idéal littéraire et son fort attachement au réalisme mettant en scène la méchanceté humaine et l'horreur ordinaire. Il publie au total six romans et seize volumes de nouvelles, entre réalisme et fantastique, qui lui apportent, grâce à son talent de conteur, célébrité et fortune.

À partir de 1890, il est atteint de troubles nerveux. Son état mental décline et Guy de Maupassant s'enfonce peu à peu dans la folie.

Apres une première tentative de suicide ratée le 1er janvier 1892, il est interné à la maison de santé du docteur Blanche comme son frère Hervé en 1889. Cette fin d'existence végétative s'achève le 6 juillet 1893.

Brillant élève de l'école réaliste et naturaliste, disciple de Zola et admirateur de Flaubert, Maupassant se caractérise par son pessimisme et sa peur de la mort.


La nouvelle réaliste :

Une nouvelle réaliste, ou parfois conte, est une nouvelle qui, comme l'indique son nom, se fonde sur la réalité. Mettant en scène peu de personnages, mais fortement caractérisés, dans un cadre spatio-temporel délimité, elle est centrée sur un fragment de vie ou une anecdote.


Le schéma narratif de La ficelle de Guy de Maupassant

 

 

I.Situation initiale: le cadre de l'histoire: Goderville, le marché et les paysans. De «Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s'en venaient vers le bourg, …». Jusqu’à «Tout cela sentait l'étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs».

II.Élément modificateur: Maître Hauchecorne ramasse le bout de ficelle sous le regard de maître Malandain qu’il considère comme son ennemi.

De «Maître Hauchecorne, de Bréauté, venait d'arriver à Goderville, …» Jusqu’à «Le temps était bon pour les verts, mais un peu mure pour les blés».

III.Péripéties:

a)1ère péripétie: L’annonce de la perte du portefeuille de maître Houlbrèque et la

convocation de maître Hauchecorne devant le maire après la fausse déclaration de maître Malandain.

De «Tout à coup le tambour roula, dans la cour, devant la maison» Jusqu’à «Et il suivit le brigadier».

b) 2ème péripétie: Maître Hauchecorne est accusé formellement d’avoir trouvé le portefeuille et gardé le silence sur cet événement. Il est confronté à maître Malandain, qui répète et soutient son affirmation. Maître Hauchecorne est indigné et touché dans son amour propre.

De «Le maire l'attendait, assis dans un fauteuil». Jusqu’à «Enfin le maire, fort perplexe, le renvoya, en le prévenant qu'il allait aviser le parquet et demander des ordres».

c) 3ème péripétie: La nouvelle s’est répandue dans toute la ville. Maître Hauchecorne,

confronté au scepticisme des paysans, n’arrive pas à prouver son innocence. De «La nouvelle s'était répandue». Jusqu’à «Il en fut malade toute la nuit».

d) 4ème péripétie: Marius Paumelle rend le portefeuille et son contenu à maître

Houlbrèque, de Manerville. Maître Hauchecorne croit avoir triomphé.

De «Le lendemain, vers une heure de l'après-midi, Marius Paumelle …» Jusqu’à «Y a

rien qui vous nuit comme d'être en réprobation pour une menterie».

IV.Rebondissement: Les moqueries, les plaisanteries et les insinuations des gens qui

soupçonnent une autre fois maître Hauchecorne d’avoir rapporté le portefeuille à Marius

Paumelle pour le rendre à maître Houlbrèque. Surprise et indignation de maître

Hauchecorne.

De «Tout le jour il parlait de son aventure». Jusqu’à «Ca, c'est des raisons d'menteux,

disait-on derrière son dos».

 V. Situation finale ou chute: La maladie et la mort tragique de maître Hauchecorne

De «Il le sentait, se rongeait les sangs, s'épuisait en efforts inutiles». Jusqu’à «Une

'tite ficelle ...une 'tite ficelle ... t'nez, la voilà, m'sieu le Maire


Les personnages de la nouvelle ( la ficelle )

 

 Maître Hauchecorne : un paysan qui souffre de rhumatismes. C’est le personnage principal de la nouvelle. Étant un homme économe, il a ramassé par terre un petit bout de ficelle.

 Maître Malandain : un bourrelier qui réside à Goderville et qui a des problèmes avec maître Hauchecorne. Étant rancunier, il va faire une fausse déclaration en accusant maître Hauchecorne d’avoir ramassé le portefeuille.

Maître Jourdain : un aubergiste et maquignon, un malin qui avait des écus. Toute « l'aristocratie de la charrue » mangeait chez lui.

Le maire : le notaire de l’endroit. C’est un homme gros, grave, à phrases pompeuses.

 Maître Houlbrèque : le paysan de Manerville qui a perdu son portefeuille sur la route de Beuzeville.

Marius Paumelle : le valet de ferme de maître Breton qui a trouvé et rendu le portefeuille de maître Houlbrèque.

Maître Breton : un cultivateur à mauville chez qui travaille Marius Paumelle.

Le crieur public : Celui qui annonça la perte du portefeuille dans toutes les places de Goderville.

 Le brigadier : Celui qui est venu à l’auberge chercher maître Hauchecorne pour l’accompagner à la mairie.

Le fermier de Criquetot : le paysan qui traita maître Hauchecorne de « gros malin ».

Le maquignon de Montivilliers : celui qui accusa maître Hauchecorne d'avoir fait reporter le portefeuille par un complice


Résumé de la ficelle Guy de Maupassant.

C’est le jour de marché dans le bourg normand de Goderville où se rend un paysan maître Hauchecorne. Maître Hauchecorne ramasse un petit morceau de ficelle sous les yeux d’un bourrelier Malandain avec lequel il est en conflit.

Plus tard, un crieur public fait savoir que quelqu’un a perdu un portefeuille. Maître Hauchecorne est accusé d’avoir trouvé et conservé le portefeuille, il a été dénoncé par Malandain, convoqué chez le maire, on ne retient rien contre lui mais on n’a pas pu prouver son innocence. Tous les gens qu’il rencontre sont persuadés qu’il a conservé le portefeuille. Plus tard, un valet de ferme restitue le portefeuille qu’il a trouvé sur la route et maître Hauchecorne croit qu’il est enfin délivré. Mais plus il raconte son récit, plus les autres croient que c’est lui qui après avoir trouvé le portefeuille, l’a rapporté par un tiers. Hauchecorne devient obsédé, il tombe malade et il meurt. Ses derniers mots sont encore pour clamer son innocence, sa dernière phrase est « une 'tite ficelle ».

 

 

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