La boite à merveilles
texte:
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d’abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché, un péché qui interdisait l’accès à ce royaume. Alors, je n’avais qu’une solution : attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil. Attendre ! C’est cela existé. A cette idée, je n’éprouvais certainement aucune frayeur. Je me réveillais le matin, je faisais ce qu’on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m’en- dormir pour recommencer le lendemain. Je savais qu’une journée s’ajoutait à une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient des saisons, et les saisons l’année. J’ai six ans, l’année prochaine j’en aurai sept et puis huit, neuf et dix. A dix ans, on est presque un homme. A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans. En attendant, j’étais seul au milieu d’un grouillement de têtes rasées, de nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacrés. L’école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu’au fond d’un boyau noir et humide, s’ouvrait une porte basse d’où s’échappaient, toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d’enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Les questions sur le texte
Dans l’intention de présenter l’œuvre de ce passage. Essayez de déterminer (titre de œuvre, l’auteur, genre de l’œuvre, siècle, contexte historique, deux personnages) .
pour situer le passage, choisissez la bonne réponse.
a) vient juste après la séance du bain maure qui l’a décrit le narrateur une séance de l’enfer.
b) vient
juste après la présentation des locataires de dar chouafa faite par l’enfant.
c) vient juste après la dispute entre lalla zoubida et lalla rahma.
Répondez par vrai ou faux et justifiez vos réponses.
a) Le père
affirme à son enfant que le suicide est un majeur péché
b) Le narrateur
a entamé de sangloter parce que sa mère lui reprochait violement.
Relevez dans ce passage une expression qui montre que le narrateur n’avoir pas peur de la mort.
· Relevez un paragraphe descriptif existant dans
ce passage. Justifiez votre choix.
« je connais les voix de l’enfer que mon père les a évoqué un soir » transformez cette phrase au discours indirecte.
· Relevez
quatre termes appartenant au champ lexical du temps.
· Identifiez les figures
de styles contenues dans ces énoncés suivants.
J’étais seul au milieu d’un grouillement de
têtes rasées, de nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacres.
Les yeux lançaient constamment des flammes de
colère.
· Selon
vous, est-elle chose normale de parler sur la mort et l’enfer avec
un enfant.
· « A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute
avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une
voyante sur son avenir.. » que
pensez- vous ?
P. écrite : le narrateur a évoqué dans ce chapitre la
voyante tente Kenza, que pensez-vous de métier de la voyance.
Sachant que ce phénomène entame a se propager
La
correction
1. titre d’œuvre, la boite à merveilles
L’auteur : Ahmed serfoui
Genre de
l’œuvre : roman
autobiographie
Siècle : 19 eme siècle
Contexte
historique : la
colonisation française
Deux
personnages : sidi
Mohamed, lalla zoubida
2. pour situer le passage,
choisissez la bonne réponse
a) vient juste après la séance du bain maure qui l’a décrit le narrateur une séance de l’enfer.
3. Répondez par vrai ou faux
et justifiez vos réponses.
c) Le père affirme à son enfant que le suicide est un
majeur péché (vrai) (Mon père ajoutait
que se tuer était un grand péché,)
d) Le narrateur a entamé de sangloter parce que sa mère
lui reprochait violemment. (faux) (, j’avais éclaté en sanglots parce
que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un
soir.)
Relevez dans ce passage une expression qui montre que le narrateur n’avoir
pas peur de la mort. (de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil. A cette idée, je
n’éprouvais certainement aucune frayeur.)
Relevez un paragraphe descriptif existant dans
ce passage. Justifiez votre choix .( Le fqih, un grand maigre
à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère,
habitait la rue Jiaf.)
je connais les voix de l’enfer que mon père les a évoqué un soir » transformez
cette phrase au discours indirecte.
(Le
narrateur a dit qu’il connaissait les voix de l’enfer que mon père les avait
évoqué.)
Relevez quatre termes appartenant au champ lexical du temps
(Le soir, le
matin, le lendemain, avenir)
Identifiez les figures de styles contenues dans ces énoncés suivants
J’étais
seul au milieu d’un grouillement de têtes rasées, de nez humides,
dans un vertige de vociférations de versets sacres. (Synecdoque)
Les yeux
lançaient constamment des flammes de colère (hyperbole/personnification)
Selon vous, est-elle chose normale de parler sur la mort et l’enfer avec
un enfant
Personnellement je trouve que l’action de parler sur la mort et l’enfer
avec un enfant est un comportement infaisable puisqu’il peut pousser l’enfant à
tomber dans un cas d’angoisse inévitable.
« A dix ans, on parcourt
seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter
une voyante sur son avenir.. » que pensez- vous ?
A mon avis,
je vois qu’à l’âge de dix ans, un enfant ne peut faire tout cela.
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